Notre Top 50, mode d’emploi
Rencontres, interviews, critiques et portraits : un click sur chaque titre de nos albums préférés vous dévoilera autant d’easter eggs à déguster pour les fêtes de fin d’année. Un calendrier de l’avent à la fois rétrospectif et prospectif.

50 Spencer Cullum, Spencer Cullum’s Coin Collection (Full Time Hobby/PIAS)
C’est entouré de ses plus proches collaborateurs (David Herman Dune et la country girl Caitlin Rose) qu’il décide de mettre en boîte une collection de neuf titres que l’on croirait façonnés dans des contrées luxuriantes de la campagne anglaise, sous les regards admiratifs de Kevin Ayers et Brian Eno.

49 Geese, Projector (Partisan Records/PIAS)
La jeune formation de Brooklyn débarque avec un premier album sidérant de maîtrise, tout en gardant la flamme de l’urgence adolescente intacte.

48 Myd, Born a Loser (Because/Virgin Records)
Avec Born a Loser, Myd veut nous dire les mots bleus dans une merguez party à Palm Springs. Comme si Benny Hill partait en quête de la note bleue dans un épisode de South Park, avec le clinquant très français d’une afterparty Ed Banger à Coachella.

47 Laylow, L’Étrange Histoire de Mr. Anderson (Digitalmundo)
Envisagé comme un véritable prequel à la naissance de l’artiste Laylow, L’Étrange Histoire de Mr. Anderson est un disque où l’influence cyberpunk de la dystopie Trinity n’est pas encore advenue.

46 Bertrand Burgalat, Rêve capital (Tricatel)
Le dandy quinquagénaire assume aujourd’hui son Rêve capital, titre poétique d’un sixième album à la fois solaire et mélancolique, ouvert aux plumes transgénérationnelles, aux cuivres et instruments à vent et aux programmations électroniques. Son meilleur disque depuis quinze ans.

45 Fantomes, It’s Ok (Pan European Recordings/Sony Music)
Dialoguant constamment avec Nirvana, The Strokes, Built to Spill, ou encore les Pixies, Fantomes ressuscite la figure du “kid” telle qu’elle s’est développée depuis La Fureur de vivre (1955) jusqu’à Larry Clark et Gus Van Sant.

44 Music On Hold, Music On Hold (Born Bad Records/L’Autre Distribution)
Il a suffi d’un seul morceau, No Igel Dares, pour entendre chez Music on Hold les rejetons parisiens des Strokes auxquels on aurait greffé la décontraction légendaire de Pavement, le tout porté par une voix instantanément familière.

43 Parcels, Day/Night (Because/Virgin Records)
Parcels décide d’évoluer entre deux mondes, toujours étroitement liés : l’intime et l’universel, la pop orchestrale et le disco, la danse et le spleen, le jour et la nuit.

42 Porches, All Day Gentle Hold! (Domino/Sony Music)
Derrière l’urgence de ses collages électriques composés dans la solitude du confinement, qui empruntent tout autant au r’n’b qu’à l’indie rock de ses débuts, All Day Gentle Hold! appelle finalement à l’apaisement.

41 Marissa Nadler, The Path of the Clouds (Bella Union/PIAS)
La sibylle folk serpente entre une électricité rentrée et une sensuelle évanescence, convoquant parfois les deux d’un même geste. Cet alliage de lyrisme et de tranchant, ainsi que les thèmes abordés par sa plume, fait aussi de Nadler une lointaine parente de la bande de Nick Cave and The Bad Seeds.

40 Turnstile, GLOW ON (Roadrunner Records/Warner)
Entre le groove de Franz Lyons, l’OVNI Alien Love Call avec Blood Orange, les textes cathartiques de Brendan Yates et tous les hymnes qui le composent, GLOW ON apparaît comme un disque générationnel à même de faire ployer les frontières entre les genres.

39 Koreless, Agor (Young/Wagram)
Baptisé Agor, le premier album de Lewis Roberts a cette qualité de la référence mise au service de la création et emballée dans une délicatesse de marqueterie, de l’anguleux Joy Squad à Shellshock qui rappelle les malaxages de Caribou.

38 Little Simz, Sometimes I Might Be Introvert (AWAL/PIAS)
Dans cet album en forme de quête intérieure, Little Simz délaisse l’urgence et la nervosité du précédent et expéditif Grey Area (2019) pour renouer avec les ambitions opératiques qui avaient fait le succès de son deuxième disque, le narratif Stillness in Wonderland (2016), qui s’inspirait du conte de Lewis Carroll.

37 Léonie Pernet, Le Cirque de consolation (InFiné/Bigwax)
Dense et concis, rempli de détails qui se dévoilent au fil des écoutes, de jeux sur le souffle et la voix, de paroles racées et sculptées au rasoir, Le Cirque de consolation passe ainsi de la joie aux larmes, du minimal au baroque, du mainstream au bizarre, porté par la voix de Léonie Pernet, puissante comme jamais.

36 The Notwist, Vertigo Days (Morr Music/Bigwax)
Ce splendide Vertigo Days vient encore rehausser une discographie déjà très élevée et semble offrir la quintessence d’un groupe éminemment singulier, irréductible à un genre en particulier.

35 Floating Points x Pharoah Sanders x The London Symphony Orchestra, Promises (Luaka Bop/Bigwax)
De remarquables musiciens d’horizons différents se rencontrent pour offrir un très bel album planant – entre ambient, jazz cosmique et néoclassique.

34 Lana Del Rey, Chemtrails over the Country Club (Polydor/Universal)
Les intonations folky de Chemtrails et ses textes ambivalents nous rappellent les mélopées intimistes de la reine Joni, mais aussi de Bobbie Gentry, Linda Ronstadt ou encore Stevie Nicks, sorcière par excellence.

33 Shame, Drunk Tank Pink (Dead Oceans/PIAS)
Après Songs of Praise, un premier LP fougueux en phase avec la scène des jeunes groupes énervés d’Angleterre, shame revient avec un disque plus éclectique imaginé dans une chambre à coucher, loin du bruit et de la fureur.

32 Faye Webster, I Know I’m Funny haha (Secretly Canadian/PIAS)
Ce nouveau disque étreint encore davantage l’art du songwriting de Faye, sorte de chassé-croisé de fulgurances soul et de romantisme de teenager un poil slacker sur les bords.

31 Caleb Landry Jones, Gadzooks Vol.1 (Sacred Bones Records/Modulor)
Plus concis et concentré que The Mother Stone, Gadzooks a été enregistré avant le Covid-19, alors que son prédécesseur était mixé dans une autre salle du studio. Et l’acteur-musicien passait de l’un à l’autre, essayant de ne pas perdre le fil.

30 The Goon Sax, Mirror II (Matador/Wagram)
Cette poignée de compositions taillées dans un format court, comme autant des brûlots punk où chaque seconde compte, évoque parfois les merveilles mélodiques des voisins océaniens du label Flying Nun Records.

29 Snail Mail, Valentine (Matador/Wagram)
Snail Mail s’extrait des carcans de l’indie rock et dévie vers la pop sous influence r’n’b afin d’apporter de la nuance et de retranscrire au plus juste le maelström émotionnel des lendemains de rupture.

28 Slowthai, TYRON (Method Records/Virgin Records)
Ce second LP, TYRON, avec des majuscules dans le texte, martèle son prénom. À l’intérieur, slowthai s’éloigne de sa description minutieuse d’une Angleterre de lads plongés dans la dope pour se dévoiler davantage, quitte à exposer blessures et part d’ombre.

27 Feu! Chatterton, Palais d’argile (Universo Em Fogo/Virgin Records)
Impressionnant par sa liberté formelle et son spectre sonore, ce disque s’écoute comme on plonge dans un roman. Palais d’argile parachève aussi l’énorme potentiel entendu sur Ici le jour (a tout enseveli) et L’Oiseleur, deux albums qui débordaient de vie, de larmes, d’ivresse et de mort (dans la pinède).

26 Arlo Parks, Collapsed in Sunbeams (Transgressive Records/PIAS)
Elle a seulement 21 ans, mais sa voix d’or domine déjà la néo-soul britannique. Avec un premier album épuré à la croisée du r’n’b, du trip hop et de la soul, Arlo Parks trouve les bonnes vibrations, en musique, dans ses poèmes comme avec les autres.

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