Introduction
À quelques jours de sa sortie, la PS5 est dans les starting-blocks. Nous avons pu en profiter pendant deux semaines, la tester sous toutes les coutures pour voir de quoi était fait le futur du jeu vidéo selon Sony. Interface, catalogue de jeux, promesses et possibilités : tour d’horizon de la (grande) petite dernière de PlayStation.
Sept ans après l’avènement de la PlayStation 4 et l’outrageante domination de Sony qui a suivi sur cette génération de consoles, la PS5 semble s’annoncer bien plus sur la pointe des pieds. Loin de fanfaronner et de faire ronfler une certaine idée de la puissance qui doit accompagner toute entrée dans une nouvelle ère, la petite dernière de Sony a joué la carte de la promesse d’une expérience nouvelle pour le joueur. Ou plutôt tous les joueurs.
Elle a fait son arrivée — loin d’être discrète — à la rédaction de Frandroid, histoire de passer entre nos mains de joueurs curieux face à la promesse d’un nouveau jour vidéoludique. Fera-t-elle aussi bien que son aînée ? On vous donne nos clés pour faire votre avis.
Comment marche ce test ?
Une nouvelle génération de console est un mini-événement qui n’arrive pas si fréquemment que cela. Nous avons donc pris le parti de proposer un test le plus complet possible, de l’ouverture de la boîte à l’expérience de jeu avec la PlayStation 5. Voici donc un test plus long que ceux auxquels vous êtes habitués sur Frandroid. N’hésitez pas à utiliser le sommaire pour vous rendre directement aux points qui vous intéressent le plus.
Les caractéristiques de la PlayStation 5
Modèle | Sony PlayStation 5 |
---|---|
Stockage | 825 Go |
Support | Blu-Ray 4K |
Architecture graphique | AMD RDNA 2 |
Definition Maximale | 8K |
Wi-Fi | Wi-Fi 6 (ax) |
Bluetooth | Oui |
Prix | 499 € |
Fiche produit |
La PlayStation 5 testée a été fournie par Sony.
Le test en vidéo
La maxi-boîte
À console géante, boîte géante. La PlayStation 5 dispose évidemment d’un emballage à sa (dé)mesure. Faites de la place avant de déballer tout ça ! Mais elle est finalement moins large qu’on aurait pu s’y attendre. Tout a été optimisé à l’intérieur et l’on ne peut pas vraiment dire que Sony ait multiplié les fioritures pour son nouveau précieux. À l’exception du logo PS sur le carton renfermant le carton, c’est la sobriété même. De quoi contraster quelque peu avec la taille du monstre qu’il faut réussir à sortir de sa boîte quand on n’a pas trop de centimètres à revendre en hauteur…
À l’intérieur du carton d’emballage, hormis la console bien protégée, on trouve la manette DualSense et un plus petit carton posé au-dessus du tout. Il renferme le câble USB pour recharger la manette, le câble Ultra High Speed HDMI 2.1 pour raccorder la console à votre écran et prendre en charge le 120 Hz, le câble d’alimentation ainsi que le socle pour tenir la console à l’horizontale ou à la verticale, selon la position que vous aurez choisie. Heureusement, Sony a une fois de plus fait une croix sur un boîtier d’alimentation malgré la puissance de sa PS5. Ouf, c’est toujours ça de moins à caser près de sa TV !
Le jeu Astro’s Playroom est fourni avec la console.
Faites de la place !
Changement radical au niveau du design pour la PS5. Exit les lignes plus droites et noires de la génération précédente, la nouvelle venue est toute en courbes blanches et noires. Mais en mode XXL ! La PlayStation 5 est de loin la plus grande des consoles et la plus massive (39 cm x 10,4 cm x 26 cm pour 4,5 kg), plus encore que la Xbox Series X que l’on pensait déjà énorme. Prévoyez de la place à côté de votre TV pour la stocker ou dans votre meuble, en pensant aussi à l’espace nécessaire autour pour que la chaleur s’évacue bien. Et son design ne va pas forcément plaire à tous : futuriste pour certains, un peu trop « routeur Wi-fi à l’ancienne » pour d’autres, elle ne va clairement pas s’acclimater à tous les styles d’intérieur.
À la verticale ou à l’horizontale
Le socle qui l’accompagne est le bienvenu pour stabiliser la PS5, que ce soit à la verticale ou à l’horizontale. Il se tourne pour s’adapter à la position choisie (il y a une vis à fixer en dessous pour la consolider encore mieux verticalement).
Petite subtilité : regardez bien le logo PlayStation sur l’un des côtés de la console. Si vous choisissez de la poser de manière allongée, il devra rester dessus. La partie bombée du lecteur Blu-ray 4K UHD se retrouve alors en dessous, ce qui n’est pas forcément évident à première vue et on aurait tendance à vouloir la positionner vers le haut (d’où l’importance aussi de la poser sur son socle pour qu’elle ne bascule pas). Un sens qui a aussi son importance si la PS5 est debout pour mettre les disques dans le bon sens et ne pas se retrouver avec un message d’erreur à l’écran.
Si vous avez de la place pour la mettre en position allongée, vous avez de la chance et elle se fera sans doute plus discrète. Mais debout, elle prend nettement moins de place. C’est dire…
Et le bruit ?
Première bonne nouvelle, notamment pour les possesseurs de PS4 et PS4 Pro : la PS5 est un peu plus silencieuse. On savait que son architecture avait été pensée en ce sens, et c’est l’une des raisons de sa taille imposante, mais le résultat est là. Il faut venir coller son oreille pour l’entendre souffler et c’est loin d’être dramatique. Lorsque vous mettez un disque dans le lecteur Blu-ray 4K pour installer un jeu ou regarder un film, elle ne « décolle » pas comme la PS4 Pro avait pu nous y habituer.
Au bout de quelques jours, nous avons cependant noté quelques soufflantes de courte durée plus fréquentes qu’au début, parfois même en mode repos. À voir sur la durée si cela s’accentue. Une mise à jour pourrait venir réguler la ventilation de manière plus optimale.
Elle dégage certes de la chaleur de manière attendue, mais là aussi, rien de révolutionnaire pour la puissance qu’elle envoie. Vous n’allez brûler ni vos murs ni le téléviseur, et pas même vos mains. Il est néanmoins fortement conseillé de ne pas la coller à un mur, un meuble ou toute autre surface à moins de 10 centimètres de la ventilation.
Les connectiques
En façade, vous allez trouver une prise USB classique, une prise USB-C. Le bouton d’allumage se trouve tout en bas, sous le bouton pour éjecter les disques du lecteur. Les icônes pour les identifier sont un peu noyées dans la tranche noire. Essayez de bien mémoriser la position de chacun pour éviter d’éteindre la console quand vous pensiez juste retirer le disque de jeu. Au dos, la PlayStation 5 compte un port HDMI pour relier la console à un écran, un port RJ45 Ethernet pour la connecter éventuellement à internet en LAN, deux ports USB 3.1 et la fiche d’alimentation.
La configuration parfaitement balisée
Tout a été ultra-simplifié et la configuration de la PS5 est parfaitement guidée. Elle n’a surtout pas besoin que vous soyez connecté. Après l’avoir branchée électriquement, puis à votre écran via la prise HDMI, c’est parti pour une longue étape de configuration.
Il faut tout d’abord connecter la manette avec le câble USB-Type C à la console puis appuyer sur le bouton PS pour lancer l’opération. Vous aurez à ajuster les bordures d’écran à votre cadre, éventuellement insérer un disque pour qu’un premier jeu commence à s’installer et choisir l’option d’alimentation pour le mode repos (une consommation d’électricité réduite, une expérience optimisée ou personnalisée). Puis vient l’étape de connexion de votre profil.
Connecter son compte
Plusieurs possibilités se présentent à vous pour vous connecter :
- Manuellement en rentrant vos identifiants si vous avez déjà un compte PSN ou en en créant un depuis l’interface.
- Via l’application PlayStation App : vous devez scanner le QR Code affiché pour faire la liaison entre votre compte et la PS5.
Tout cela peut se faire ultérieurement, mais il est plus judicieux de le faire dès la configuration pour tout optimiser par la suite. La console va également vous encourager à sécuriser votre compte par SMS ou avec la double authentification (application ou autre). PlayStation a signalé qu’il était possible d’ajouter jusqu’à 16 comptes utilisateur sur la console, mais seulement quatre pourront être activés simultanément.
Transfert de données depuis la PS4
Nous avons dédié tout un article à la sauvegarde et au transfert de vos données depuis votre PlayStation 4 et il est plus qu’intéressant de faire une sauvegarde préalable, en local, sur un disque dur ou via le cloud de votre compte PlayStation Plus.
Il faut avouer que l’étape de transfert de ses données PS4 vers la PS5 est un modèle de simplicité, si tant est que votre ancienne console soit toujours à proximité. Vous pouvez vous contenter de les mettre sur le même réseau internet (que vous pouvez alors configurer si vous n’avez pas branché par Ethernet) ou via un câble LAN entre les deux consoles. Ne soyez pas surpris, cela va prendre un peu de temps, voire quelques heures pour que les données, jeux et paramètres de votre PS4 soient transférés vers la PlayStation 5. Après cela, vous pouvez prendre possession de votre nouveau Graal.
Petit conseil : durant la configuration, à l’apparition de la mention « Lecture à l’écran », n’oubliez pas de la désactiver si vous ne voulez pas vous retrouver durant tout le processus avec une voix féminine un peu stridente qui vous détaille chaque élément et chaque étape.
La manette DualSense, l’acolyte star
La manette DualSense est la petite révolution qui accompagne la console. Par rapport à la DualShock 4 de la PS4, elle a été repensée. Au niveau du design, toute de blanc vêtue, elle est plus massive, se rapprochant davantage en main du gabarit de la manette Xbox tout en gardant ses spécificités Sony : elle est plus découpée avec deux poignées à tenir fermement et son pad sur le dessus pour toutes les manipulations tactiles. Elle compte toujours ses deux sticks symétriques, sa croix directionnelle 4 orientations et ses boutons Sony (triangle, carré, rond, croix). Mais ils sont cette fois transparents : finies les touches colorées ! Les boutons « Share » et Options sont toujours là, mais ils ont troqué l’affichage de leur nom contre des icônes plus discrètes sur la manette. Le bouton Share a même été rebaptisé Create pour justifier de ses fonctionnalités média (capture d’écran ou vidéo, montage, etc.).
Les gâchettes R1/R2 – L1/L2 sont désormais plus grosses et, surtout, R2 et L2 sont équipées d’une technologie particulière pour être dites « adaptatives ». Elles vont parfaitement s’adapter à votre expérience de jeu. Si vous devez tirer avec une fronde ou à l’arc, grimper ou vous balancer, tirer à la mitraillette ou au fusil, la résistance des gâchettes (ajustable dans les réglages selon votre goût ou vos besoins) donne la sensation de véritablement faire l’action en soumettant une résistance. Vous devrez même parfois juger de votre force correctement pour avoir le geste parfait. Cela participe grandement à l’immersion.
Et l’autre grosse nouveauté de la DualSense, c’est l’arrivée des vibrations plus marquées. Sony évoque un retour haptique de la manette et il est vrai qu’en jeu, on ressent bien plus les vibrations, entraînant de nouvelles sensations dans l’expérience gaming. Que ce soit dans Astro’s Playroom dès que vous retombez mal, êtes poussé par le vent ou bien glissez, voire dans des phases de combat dans Spider-Man : Miles Morales, on vit bien mieux la séquence. Au point de parfois ressentir encore les vibrations dans les mains après avoir reposé la manette.
Ces vibrations combinées au haut-parleur, et donc au bruit, la manette tente aussi de retranscrire les sensations des textures : vous aurez alors l’impression d’évoluer dans une zone plus moelleuse dans la neige ou rugueuse si vous êtes en train de courir sur un sol rocailleux. Même voir son personnage marcher dans le sable offre un ressenti.
Par ailleurs, la manette est enfin dotée d’un connecteur USB-Type C pour se recharger. Il est positionné à l’avant quand vous tenez la manette devant vous, là où se trouvait auparavant la barre LED qui a disparu cette fois. Pour savoir si votre manette est activée, il faudra regarder les fines lumières LED qui cerclent le pad tactile au-dessus et changent de couleur selon le joueur que vous êtes.
On notera aussi la présence d’une prise jack pour connecter un casque filaire et d’une touche micro que l’on peut désactiver en appuyant dessus (deux microphones sont embarqués sur la manette – une lumière orange apparaît quand le micro est activé). L’étrange port EXT de la DualShock 4, situé à côté de la prise jack, n’est plus présent. Mais, d’un autre côté, la majorité des joueurs n’a jamais réellement su à quoi il servait sur la manette précédente et cela ne devrait pas manquer.
L’autonomie : la bonne surprise
Le son qui émane de la manette en permanence peut vite devenir un peu strident. Nous avons rapidement fait un saut dans les paramètres pour l’ajuster et surtout le baisser pour jouer plus paisiblement. Car bien que plus petite qu’avant, la zone du haut-parleur, au-dessus du bouton PlayStation devenu un logo à cliquer, envoie du lourd quand il s’agit de cracher les décibels en lien avec le jeu. De quoi aussi vous sortir un peu de la partie quand le son se met à hurler.
Si vous aviez connu quelques déconvenues avec la DualShock 4 qui avait tendance à rapidement se retrouver à plat, on peut saluer les progrès faits par PlayStation pour rendre sa DualSense plus résistante avec sa batterie de 1560 mAh, soit 50 % de plus que celle de la manette PS4. Comptez une petite dizaine d’heures avant de devoir la recharger, un petit peu moins si vous passez beaucoup de temps sur Astro’s Playroom, le jeu tutoriel pour la manette et qui sollicite beaucoup ses commandes, notamment les gâchettes adaptatives et le retour haptique. Et cela se ressent aussi en main avec une manette plus lourde (280 g contre 210 g), mais qui ressemble au final à une super DualShock 4 dans une coque. Et dire que Sony a annoncé une autonomie quasi identique... Pour une fois, nous sommes plus positifs que les annonces d’un fabricant !
Petit plus non négligeable, la DualSense peut se connecter à un PC, une Nintendo Switch (via un adaptateur Blutooth 8bitdo par exemple) ou un smartphone Android en Bluetooth. Sur ce dernier, cela vous permettra de jouer assez paradoxalement à… Google Stadia ou au Xbox Game Pass via xCloud. Vous ne pourrez cependant pas profiter pleinement des possibilités offertes telles que les gâchettes adaptatives ou le pavé tactile. En revanche, elle ne fonctionne pas avec votre PS4, même si elle peut se raccorder.
Il faut reconnaître que la manette est une agréable surprise. Cela est notamment dû à sa prise en main bien meilleure avec les poignées étendues et sa nouvelle ergonomie. Car les boutons, la croix et les sticks sont du même gabarit que sur la PS4, positionnés de la même manière. Mais tout tombe bien mieux sous les doigts et le pad est plus simple à utiliser. Reste cependant que l’on a manqué d’expériences de jeu pour se faire une véritable idée de ses possibilités. Cela viendra sans doute très prochainement sur les jeux PlayStation Studios et auprès des développeurs qui doivent sans doute encore apprivoiser les capacités offertes.
Les autres accessoires
Il est possible d’utiliser une manette DualShock 4 en la connectant en Bluetooth à la PS5. Mais elle ne pourra fonctionner qu’avec les seuls jeux PS4 en rétrocompatibilité, qu’ils soient en version dématérialisée ou disque. Le casque PlayStation VR sera lui utilisable sur la PlayStation 5, mais le problème vient de la PS Camera de la PS4 qui, elle, n’est pas compatible. Il est donc nécessaire de demander un adaptateur pour brancher la caméra à la PS5 et rendre ainsi le casque de réalité virtuelle de Sony compatible. En revanche, les manettes PlayStation Move, également utiles avec la réalité virtuelle, peuvent être utilisés en l’état sur la PS5.
Si bon nombre d’accessoires (casques, micros, etc.) de la PS4 peuvent fonctionner sur la nouvelle console, celle-ci vient aussi avec sa propre gamme officielle. On trouve un casque audio 3D Pulse sans-fil qui se connecte via un dongle branché à la console (99,99 euros), une HD Camera pour remplacer celle de la PS4 et fonctionner avec le PS VR si vous n’optez pas pour l’adaptateur (59,99 euros). Une station de recharge pour manettes DualSense Wireless Controller Charging Station (29,99 euros) et une télécommande (29,99 euros) pour tout l’aspect multimédia de la PS5 (service de musique, de streaming vidéo, accès aux films, etc.) complètent la première série d’accessoires de la PlayStation 5.
L’interface plus fluide et plus belle
Sony avait éventé la surprise il y a déjà quelques semaines. Oubliée l’interface aussi austère que minimaliste et efficace de la PS4. L’expérience de jeu capable de vous embarquer immédiatement commence au moment même où vous devez démarrer la console. Alors, l’interface de la PS5 a fait peau neuve et nous avons pu en avoir un premier aperçu avant la version finale.
Elle est plus aérée, plus colorée, intuitive et dynamique. Le contraire de son aînée, aurait-on envie de dire. Chaque zone est parfaitement délimitée. En haut à droite, on trouve les éléments que vous allez peu ou nettement moins utiliser (recherche, paramètres et réglages, votre profil et l’heure). À gauche, deux onglets apparaissent : les jeux et le contenu multimédia.
Cette fois-ci, les derniers titres auxquels vous avez accédé ou que vous avez téléchargés apparaissent, en haut à gauche de la fenêtre, sous forme de mini vignettes. Lorsque vous passez dessus, le visuel du jeu habille le fond d’écran et tous les éléments concernant le titre s’affichent, que ce soit pour lancer le jeu ou revenir à une ancienne portion du jeu, voir les derniers défis que vous étiez tout près de réaliser.
On regrettera de ne pas pouvoir pour le moment changer le fond de la page d’accueil, ce qui était possible sur la PS4. Nul doute que cela devrait être corrigé à l’avenir.
Activités, la bonne trouvaille
C’est là la principale nouveauté de l’interface. Les cases un peu plus grandes appelées Activités que l’on voit apparaître pour chaque jeu. Il s’agit des zones traversées avec le taux de réalisation. Vous pouvez alors choisir de reprendre où vous voulez. Certaines cartes Activités pourront également vous indiquer les défis que vous étiez sur le point de réaliser et vous pourrez alors opter pour ceux-ci. Un clic et vous voilà très rapidement propulsé à cette étape du jeu. C’est véritablement agréable et cela évite notamment le lancement un peu long d’un jeu avec le choix d’arriver au point de sauvegarde désiré.
L’accessibilité n’est pas oubliée
PlayStation a fait de grands progrès au niveau de l’accessibilité de ses jeux (merci Naughty Dog notamment !). Et l’on trouve désormais bon nombre de réglages en ce sens au sein même de la console qui dépassent le simple réglage de couleur ou personnalisation des commandes. Un très bon point pour répondre aux besoins d’un maximum de joueurs !
Pour aller plus loin
La PS5 ajoute de nouveaux paramètres d’accessibilité
Le stockage à surveiller
Avec ses 825 Go affichés sur la boîte, mais 664 Go de stockage réellement exploitable une fois la taille du système déduit (mais 667 Go affichés sur notre PS5), la console n’a pas de quoi fanfaronner à l’heure où de plus en plus de jeux dépassent les 100 Go de place. Car c’est aussi le revers de la médaille du progrès technologique. En permettant d’ajouter plus d’effets de lumière, plus de textures et de détails aux graphismes, un jeu grossi. Call of Duty Black Ops Cold War est annoncé à 133 Go, la version intégrale de Spider-Man avec les deux jeux occupera plus de 100 Go. Et si vous rêvez aussi d’ajouter le futur Cyberpunk 2077 ou les anciens GTA V voire Red Dead Redemption 2, il va falloir tirer à la courte paille quels jeux vous comptez sacrifier pour garder un peu d’espace.
Sinon, la solution sera d’ajouter un disque externe ou bien un SSD interne au format M.2 qui devra être aussi rapide que celui de la PS5. Sony a d’ores et déjà annoncé que le port d’accueil M.2 ne serait pas activé au lancement de la console. Il faudra visiblement attendre une mise à jour logiciel. En revanche, votre ancien disque dur externe de PS4 contenant vos sauvegardes et possibles jeux fonctionnera toujours pour relancer ceux-ci sur la PS5.
Les services
Le PlayStation Store apparaît dans l’espace Jeux. Il est désormais mieux en valeur avec une zone dédiée plus lisible. Il vient d’ailleurs se positionner tout à gauche de la barre d’icônes de jeux en haut. Le Store est classé en quatre onglets :
- Sorties récentes
- Collections : des sélections chaque mois, par thématiques
- Abonnements : c’est ici que vous accédez à PlayStation Now et PlayStation Plus. Si vous êtes abonné à ce dernier service, vous pouvez profiter de la spécificité réservée gratuitement aux possesseurs de PS5, La Collection PS Plus et ses 20 titres PS4 offerts dont Uncharted 4, Batman Arkham Knight, The Last of Us, Fallout 4, etc.
- Parcourir : la liste de tous les jeux disponibles à l’achat que vous pouvez trier par sujet, thématique, âge, etc.
Disney+, YouTube et Netflix embarqués
Avec une télécommande annoncée par PlayStation, on comprend mieux l’utilité de l’espace Multimédia. Cette fois, les applications vidéo, musique et TV sont différenciées et disposent de leur section. On trouve ici un accès à Netflix, Disney+, Prime Vidéo ou encore Apple TV+, mais aussi Plex et Spotify. Il sera aussi possible d’avoir accès à YouTube en téléchargeant l’application. En revanche, pas de navigateur web cette fois sur la PS5 pour d’autres services.
Une fois votre compte configuré, vos playlists viendront s’ajouter aux suggestions musicales de PlayStation dans la barre de navigation activée via le bouton PS.
Les apps disponibles ne sont pas légion et la zone mériterait d’être un peu plus fournie pour avoir un véritable intérêt, pas juste d’exister pour proposer des abonnements complémentaires.
Plus vite, plus haut, plus fort
On ne reviendra pas sur les caractéristiques techniques de la PS5 déjà détaillées en long et en travers (processeur AMD Ryzen Zen 2, GPU AMD RDNA 2 de 10,28 TFLOPS, 16 Go de RAM…). Une fois que l’on a la console devant soi, ce que l’on veut avant tout, c’est savoir la qualité de l’expérience qu’elle va nous proposer. Et le plus important est assez simple : jouer le plus rapidement possible à des jeux les plus fiables et beaux possibles. Profiter à fond de l’expérience en somme.
Et en cela, la PS5 ne déçoit pas. Sony a fait de son SDD ultra rapide PCIe 4.0 son argument de choc, vantant des débits de lecture extrêmement élevés (5,5 Go/s). Encore faut-il s’en rendre compte. Rien qu’en sillonnant l’interface, on réalise à quel point la puissance de la console est au service de l’expérience de A à Z. On navigue fluidement d’un onglet à l’autre, d’une zone à l’autre. Valider une action, choisir un jeu à lancer : tout est plus rapide et paraît tellement plus intuitif. De quoi faire passer l’interface de la PS4 pour une lourdeur d’un autre temps.
Premier élément qui fascine : les temps d’installation des jeux sont aussi plus réduits. Les performances du SSD font que la PS5 peut se contenter d’une petite portion de données chargées depuis un disque (environ 25 %) pour lancer le jeu tandis qu’en tâche de fond, elle continue l’installation pendant que vous jouez.
Lancement des jeux plus rapide
Il nous a fallu 1’47 » sur la PS5 pour commencer véritablement à jouer à Watch Dogs Legion (version PS4) après avoir cliqué sur la vignette depuis l’interface de la console (30 secondes pour lancer le jeu et arriver à l’accueil). C’est une minute de moins que pour le même jeu, également en version dématérialisée, lancée sur une PS4.
Il en va de même pour Red Dead Redemption 2 que nous avions sur disque et qui a mis 2’00 » à nous faire apparaître Arthur Morgan sur le camp de base de la bande quand la PS4 l’a aperçu au bout de 2’35 ».
Des jeux plus beaux
La PS5 affirme gérer nativement la 4K UHD jusqu’en 120 Hz (peut aussi gérer les contenus 8K, mais nous n’en avions pas sous la main) et le HDR pour les TV compatibles. Spider-Man : Miles Morales est le seul jeu PS5 (même s’il sortira également en version PS4) que nous avons pu tester. Il reflète complètement la puissance que la PS5 met au service des graphismes et de la jouabilité. Il est proposé en 4K/60 images par seconde, mais sans le ray tracing et les effets de lumière. Pour cela, il faudra basculer en mode « Fidélité » pour en prendre plein les mirettes (4K/30 ips). Le ray tracing est d’ailleurs géré matériellement par la console et on regrette de ne pas avoir eu plus de titres pour véritablement apprécier son ajout à un jeu auquel il doit apporter un peu plus de réalisme.
Et c’est réussi : le New York du nouveau héros Marvel qui apparaît, sous son manteau de neige, est lumineux, détaillé et vivant. Il fourmille d’habitants dans la rue. Spider-Man virevolte dans les airs sans jamais mettre à mal la console par des freezes ou des ralentissements. Si vous avez déjà joué à l’opus initial sur PS4 qui était déjà une belle réussite, ce spin-of brille par ses effets de lumière sur les buildings de la ville.
La puissance du SSD sert d’ailleurs à gérer une forte quantité de données en temps réel pour soutenir les effets de caméra, calculer plus rapidement les changements de décor et créer ainsi une impression de vitesse assez palpable lorsque Miles se balance d’un bâtiment à un autre. Ajoutez à cela les vibrations de la manette et les effets de ses gâchettes adaptatives lors des phases de combat, voici toute l’immersion possible dans le jeu, visuellement et en sensations.
Dans un open world comme Spider-Man, la puissance du SSD permet d’effacer de possibles écrans de transition entre des zones. Sony promet d’ailleurs qu’il n’y aura plus de temps de téléchargement ou qu’ils seront tellement minimes que passer d’un univers à l’autre sera transparent. Dans Devil May Cry 5 Special Edition, version du jeu améliorée spécialement pour la PS5 avec du contenu additionnel, le joueur peut opter pour un framerate à 120 FPS, mais ce sera seulement sans ray tracing (et avec une TV compatible). Le jeu de Capcom est magnifique dans cette version profitant pleinement de la pleine puissance de la console. Dommage qu’il ne fasse se réduire à de la 4K/30 FPS ou du Full HD/60 FPS pour avoir le ray tracing et tous les effets qui subliment les graphismes de cet open world apocalyptique.
La PS5 prend évidemment en charge le Full HD et fort heureusement le 720p. Mais elle n’est malheureusement pas en capacité de s’adapter à du 1440p. Mauvaise nouvelle pour tous ceux qui rêvaient de coller leur écran 2K à la PS5. Ils risquent de voir leur jeu faire de l’upscalling pour bien s’afficher.
Le son et l’image presque là
L’audio 3D au top, mais pas encore partout
Tout est néanmoins fait pour immerger le joueur parfaitement, profitant de la puissance audio de la console que l’on ressent dans le haut-parleur de la manette notamment. La PS5 propose l’audio 3D avec une technologie dédiée. Malheureusement, il faut un casque compatible pour en profiter, car la technologie Tempest 3D Audiotech n’est pas encore déployée sur les haut-parleurs de votre TV. Mais patience !
Nous avons cependant pu tester ce nouveau son avec un casque sans fil Stealth 700 Gen 2 de Turtle Beach (180 euros), compatible PS4 et PS5. Il propose un son 3D surround assez agréable et détaillé pour se plonger totalement dans le jeu. Et il y a différents modes pour choisir son expérience et un micro qui s’intègre au casque pour le chat vocal.
Pas de Dolby Atmos ni Dolby Vision
Si votre TV est compatible HDR, la PS5 s’ajuste automatiquement. En revanche, pas de trace de Dolby Vision. Il faudra encore patienter pour voir la mise à jour magnifier l’expérience.
Le catalogue de jeux, le talon d’Achille…
S’il fallait trouver un point faible à la PS5, hormis son problème de taille et de design, ce serait le catalogue de jeux. Il est faible, pour le dire poliment. La nouvelle génération de consoles arrive un peu sans atours pour faire frémir les joueurs et susciter l’envie. Hormis Spider-Man : Miles Morales (également disponible sur PS4), les autres exclusivités à venir se comptent sur les doigts d’une main d’ici la fin d’année (Demon’s Souls, Ratchet & Clank: Rift Apart, Sackboy A Big Adventure, Astro’s Playroom, Godfall — également sur PC). Les autres jeux comme Assassin’s Creed Valhalla, Call of Duty Black Ops Cold War ou Devil May Cry 5 Special Edition entre autres arrivent sur toutes les plateformes. Bugsnax est déjà annoncé sur le PS+ pour le 19 novembre et arbore officiellement l’étiquette de jeu PS5.
Pour aller plus loin
PS5 : de Spider-Man à GTA V en passant par Resident Evil et Horizon, tous les jeux annoncés
C’est un peu mince pour un démarrage alors que la PS4 a encore de très beaux et longs jours devant elle vu le parc de consoles installées. Les jeux sur cette génération seront encore nombreux pendant plusieurs années alors que les exclusivités ou titres PS5 only qui peuvent faire basculer les joueurs vers la nouvelle génération sont encore trop portés disparus pour emporter l’adhésion.
Mais il faut au moins avouer que la technologie de la PS5 leur fait honneur. Porter soi-même un jeu PS4 sur la PS5, c’est lui faire profiter de la puissance et des avancées de la console (notamment les temps de chargement réduits). Certains sont déjà « patchés » pour profiter d’améliorations liées à la PS5 (framerate à 60 FPS par exemple), comme Days Gone, Ghost of Tsushima et Everybody’s Golf. D’autres suivront rapidement après le lancement. Mais tous les jeux PS4 ne le seront pas.
Comme Devil May Cry 5, NBA 2K21 a déjà connu une sortie sur la génération désormais précédente à la rentrée. Mais il débarque sur la suivante avec des versions dédiées, différentes d’une amélioration patchée. Nous avons pu comparer les deux jeux sur la PS5 (le jeu PS4 porté sur PS5 et la mise à jour PS5). Si les différences ne sont pas drastiques, elles s’apparentent à de petites améliorations visuelles qui font beaucoup d’effets. Les jeux de lumière et de reflets sont bien visibles, l’ensemble du jeu gagne en fluidité de mouvements pour tendre vers plus de réalisme.
La rétrocompatibilité enfin de mise
C’est une petite révolution chez PlayStation ou plutôt un retour bienvenu à un ancien temps, celui de la rétrocompatibilité. 99 % des jeux PS4 vont pouvoir être joués sur PS5 (la liste des 10 exceptions). De là à dire que le fabricant japonais y était plutôt contraint et forcé après le succès de sa console précédente… on le dira !
Avantage d’opter pour la PS5 « classique » plutôt que pour sa version Digital Edition sans lecteur Blu-ray, tous vos jeux sur disque peuvent être introduits dans l’appareil pour être lancés. Sur sa consœur, il faudra avoir possédé le jeu en dématérialisé pour en disposer.
Les petits plus
La manette DualSense a gardé le bouton Share — devenu Create — qui démarquait la DualShock 4 de sa concurrente Xbox. Cette fois, le texte a été remplacé par un logo, comme pour l’autre bouton Options. Vous pouvez aisément capturer une image, une vidéo (de 15 secondes à 15 minutes) ou bien enregistrer les dernières secondes ou minutes de jeux stockées en mémoire. Idéal notamment si vous venez de réussir une prouesse que vous aviez manqué d’immortaliser.
C’est depuis le bouton Create que vous pouvez aussi lancer une diffusion sur Twitch ou YouTube de votre partie d’un clic. Les paramètres vous permettent de choisir de capturer vos vidéos en 4K ou non (attention, ce sera au format Webm ou mp4 en qualité moindre), d’intégrer l’audio du micro de la manette ou de vos possibles Party entre amis.
La barre de navigation que vous affichez en appuyant sur le bouton PS dispose d’un sélecteur de jeux, celui en cours et les derniers auxquels vous avez joué s’affichent. Une façon bien pratique de basculer d’un jeu à l’autre sans avoir à repasser par l’accueil de la PS5.
Et on l’a dit, Activités est la bonne trouvaille aussi en cours de jeu avec l’affichage aussi des challenges que vous pourriez relever au moment du jeu où vous vous trouvez après avoir appuyé sur le bouton PS, qui regorge décidément de multiples possibilités.
Prix et disponibilité de la PS5
La PlayStation 5 sera disponible le 19 novembre au prix de 499 euros. La version de la console sans lecteur Blu-ray, la PS5 Digital Edition, est identique en ce qui concerne l’expérience et les performances. Mais son prix est abaissé à 399 euros.