Petit retour en arrière. Nous sommes en 2011, le monde découvre la chanteuse Adèle et l’iPhone 4S, le dernier Harry Potter sort dans les salles de cinéma et un studio modeste s’attèle à la conception d’un nouveau jeu de survie apocalyptique : Dead Island. Quelques mois plus tard, ce jeu débarque sur Playstation 3, PC et Xbox 360 et rencontre un succès mérité, salué pour son ambiance aussi loufoque qu’authentique, ses personnages hauts en couleurs et son gameplay jouissif. Pour Techland, c’est la consécration, le studio développe sa propre franchise, Dying Light et part faire cavalier seul non sans avoir fourni aux fans de Dead Island un DLC réussi sous la forme de Dead Island Riptide en 2013. Depuis, notre fameuse série de jeux de survie-zombies sous les tropiques tombe dans l’oubli, après divers projets de second épisode abandonnés par Deep Silver.
Petit bon en avant, nous voici en 2023, Deep Silver a remis le couvert en faisant confiance à Dambuster Studios pour Dead Island 2. Une résurrection inattendue annoncée à la Gamescom 2022 et qui arrive déjà sur nos PS5, Xbox Series et PC, mais aussi sur PS4 et Xbox One. Notre rédaction a eu la chance de pouvoir tester cette épopée sanglante dans les rues de Los Angeles, en long, en large et en travers, et vous donne son avis.
Une claque technique
Si vous avez eu l’occasion de jouer à Dead Island premier du nom, vous aurez probablement remarqué le contraste entre sa brutalité sans concession et son ton très léger. Le scénario et les dialogues n’hésitent pas à associer humour et démembrement, en plongeant votre protagoniste dans des situations aussi drôles que dramatiques. Et sur ce plan là, Dambuster Studios a retenu sa leçon, honorant le travail de Techland et nous proposant un Dead Island 2 à l’image de son aîné. Car Dead Island 2, bien que proposant une certaine forme de liberté dans son exploration, doit presque être vu comme une histoire interactive. Sa force réside dans ses personnages hauts en couleurs, aux visages parfois familiers particulièrement bien animés, et dans ses dialogues riches en références contemporaines tombant quelquefois dans une lourdeur parfaitement adaptée à son contexte. Dambuster n’a d’ailleurs pas hésité à répéter les références à l’univers de George Romero, celui que l’on nomme souvent le Père des Films de Zombies, dans cette histoire qui mêle stars de cinéma, nantis désabusés, influenceurs déconnectés et vétérans traumatisés. Pour info, le jeu vous lâche quelques jours après la perte de contrôle de Los Angeles par les autorités, et vous transportera de ses collines élitistes à ses plages dévastées.