Depuis que The Invincible s’est montré pour la première fois en vidéo fin 2021, il intrigue une partie de la rédaction, curieuse à l’idée de parcourir les terres arides de la planète Mars Regis III. Cependant, malgré des visuels très soignés, le jeu ne montrait pas un gameplay des plus intéressants, se résumant probablement à une simple balade. L’éditeur nous a récemment permis d’en avoir le cœur net en mettant à notre disposition une démo du jeu.

Genre : Walking-sim | Développeur :  Starward Industries | Éditeur : 11 bits studios | Plateforme : Steam, Gog, Epic Games Store  | Configuration recommandée : Intel i5-10400F ou AMD Ryzen 5 3600, NVIDIA GTX 2070 Super ou Radeon 6700xt, 32 GB de RAM | Prix : NC | Langues : Anglais sous-titré français | Date de sortie : Début 2023 | Durée de vie : 40 minutes pour la démo.

Test réalisé sur une version fournie par l’éditeur.

Je suis bien l’invincible !

Premier jeu du studio Starward Industries, fondé par des anciens de CD Projekt et Techland, The Invincible est adapté d’un roman de science-fiction polonais éponyme publié en 1964 par Stanisław Herman Lem, l’auteur de Solaris. La protagoniste, fraîchement débarqué sur la planète inhabitée Regis III, tente d’en apprendre davantage sur la disparition d’une précédente expédition. Au cours de ses pérégrinations, il découvre que, surprise, la planète n’est pas si inhabitée que ça et rencontre une forme de « vie » inorganique, sous forme de nuages de petites machines volantes auto-réplicatives. Réflexion sur la place de l’Homme dans l’univers, l’évolution et le rapport à la technologie, The Invincible est décrit comme un Solaris moins développé.

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Indéniablement beau

Des bases scénaristiques plutôt solides donc pour une adaptation en jeu vidéo. D’autant plus que, comme vu dans les différentes bandes-annonces, The Invincible est loin d’être moche. S’il n’affiche rien d’extraordinaire, et peut se résumer à des canyons désertiques et quelques machines rétro futuristes, il n’en reste pas moins que les textures sont très détaillées et accentuent l’immersion. Les véhicules, machines et autres équipements disséminés sur votre route sont aussi très réussis avec leur design reprenant l’esthétique SF des années 60. Que ce soit les robots transporteurs bipèdes rappelant Le Géant de fer ou Bender, ou encore les « antimats », de grandes sentinelles robotiques à 6 pattes qui feront forcément penser à La Guerre des mondes, la direction artistique de The Invincible est impeccable.

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Point’n click dont vous êtes le héros

Des inspirations à la fois littéraires et cinématographiques donc, transposées quasi telles quelles dans un moteur graphique. En effet, dès le début de la démo fournie par l’éditeur, nos craintes de jouer à un simple walking-sim se réveillent. Elle commence littéralement par notre personnage qui, immobile, et obligé de scruter une carte jusqu’à cliquer précisément sur la prochaine étape choisie par les développeurs pour déclencher un dialogue et la suite du jeu. Car, même si l’on se déplace effectivement en contrôlant notre personnage, le principal de cette démo pourrait presque se résumer à un point’n click. La plupart des très nombreux QTE consistent d’ailleurs à simplement cliquer sur un interrupteur, une échelle ou un élément du décor. Une mécanique que l’on pourrait tolérer, si elle ne s’invitait par aussi lorsque l’on doit grimper à une échelle ou ouvrir une porte. De quoi bien ralentir notre progression et briser l’immersion. Tout est scripté au maximum et aucune liberté n’est laissée au joueur d’explorer librement Regis III ou les ruines de l’expédition sur laquelle l’on enquête. Paroxysme de cette façon de procéder, une séquence de près de 8 minutes où l’on nous impose un diaporama Power Point : une vingtaine de planches à faire défiler, en cliquant de temps en temps sur un détail pour faire avancer les dialogues.

Séance Power Point dans The Invincible
Séance Power Point dans The Invincible

Bon, au moins, The Invincible tourne comme un charme en WQHD sur un i9-9900K, une 2080 Ti et 32GB de RAM. Mais vu le contenu du jeu, le contraire nous aurait beaucoup surpris.

Attention, ceci est bien un flim, mais pas sur le cyclimse

On se doutait bien que The Invincible serait très marqué par une composante walking-sim. Mais, pire que ça, on s’oriente en réalité davantage vers le film interactif ou les jeux façon Telltale Games, les pseudos choix scénaristiques en moins. On ne voit donc pour le moment pas bien l’intérêt du titre qui aurait très bien pu être un film d’animation. Un très bon film d’animation d’ailleurs, au vu de ses graphismes très travaillés et de son ambiance fort réussie. À moins que Starward Industries ait sciemment préféré ne pas dévoiler des séquences où le joueur n’est pas seulement là pour tourner les pages d’un roman, The Invincible est à réserver à ceux que les cinématiques interactives ne repoussent pas.

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