Entre les confirmations de Clairo et Laylow et les retours en grâce de Wavves, Chet Faker et Rodrigo Amarante, les albums du week-end contiennent leur lot de surprises à même de vous accompagner pour les prochaines semaines.

Rodrigo Amarante – Drama (Polyvinyl/Bigwax)

Si Cavalo (2013) évoquait l’exil, il s’agit aujourd’hui d’“un nouveau chapitre” que nous présente le Brésilien. “Il regarde au-delà de la personnalité que j’avais présentée avec mon premier album”, analyse son auteur. Il y raconte la fin d’un amour, le début d’un autre qui s’esquisse dans des rêves ou sur une piste de danse, cultivant son langage habituel, jusqu’à l’autocitation volontaire.

Par Sophie Rosemont

>> Notre critique : Rodrigo Amarante publie un “Drama” folk et doux

Clairo – Sling (Republic Records/Universal)

Enluminé par le producteur Jack Antonoff et ses arrangements discrets et feutrés, Sling inscrit Clairo dans la lignée d’artistes nord-américains à fleur de peau comme Aimee Mann, Ron Sexsmith, la Fiona Apple de Tidal, Elliott Smith, Joni Mitchell période Blue, ou encore The Shins dont l’album Wincing the Night Away a marqué au fer rouge la jeune chanteuse. Comme eux·elles, Clairo préfère la pudeur aux trémolos, le naturel aux effets pyrotechniques. Plusieurs couches de son timbre de voix et un joli écrin instrumental (mellotron, Moog, guitare sèche) suffisent à créer une ambiance cotonneuse et élégante, une sorte d’édredon en plumes de cygne où on se love sans réserve dès la douce introduction, Bambi, jusqu’au bouquet final, Management, parsemé de violons altiers et d’un piano sobre qui transforment la couette moelleuse en un voluptueux taffetas de soie.

Par Noémie Lecoq

Notre critique est à retrouver dans le cahier numérique des Inrockuptibles du 21 juillet.

Chet Faker – Hotel Surrender (Detail Records/BMG)

“Music does something”, affirme l’Australien en ouverture de son album tandis qu’une basse ronde et un clavier funky montrent la voie : Chet Faker est bel et bien de retour, et c’est tout un univers qui est balayé avec lui d’un revers de main. Oubliées, les longues plages de piano méditatives de Music for Silence (2020). Remises au placard, les quelques expérimentations de Run Fast Sleep Naked (2019). Hotel Surrender érige en totem solaire le plaisir de faire de la musique avec joie et simplicité.

Par Alexis Hache

>> Notre critique : Avec “Hotel Surrender”, Chet Faker renoue avec le plaisir de faire de la musique avec joie et simplicité

Laylow – L’Étrange Histoire de Mr. Anderson (DigitalMundo/Sony)

De Matrix, inspiration fondatrice qui structurait la narration de Trinity, il ne reste pourtant que des éléments résiduels : un nom – Mr. Anderson, l’alias de Neo dans la matrice – et une réalité tordue. Envisagé comme un véritable prequel à la naissance de l’artiste Laylow, L’Étrange Histoire de Mr. Anderson est un disque où l’influence cyberpunk de la dystopie Trinity n’est pas encore advenue. À ce titre, il narre l’histoire de Jey – le vrai surnom de Jeremy Larroux, alias Laylow – où l’onirisme de Tim Burton et les synthétiseurs analogiques ont remplacé le règne des machines et la maestria numérique de Trinity.

Par Théo Dubreuil

>> Notre critique : “L’Étrange Histoire de Mr. Anderson” : le blockbuster d’auteur de Laylow

Wavves – Hideaway (Fat Possum Records/Soundworks)

Avec Hideaway, la formation livre un septième album épuré, légèrement imprégné d’une nostalgie sixties, où la reverb du surf rock d’antan se glisse sous des power chords rageuses (Thru Hell, Sinking Feeling), quand quelques guitares acoustiques, Mellotron et autres claviers (Caviar et son final ravissant) se fondent derrière des rythmiques rétro (Hideaway, The Blame, Marine Life). À 35 ans, Nathan Williams semble vouloir faire dans la finesse. De quoi presque se faire traiter de mature.

Par Valentin Gény

>> Notre critique : “Hideaway” : que vaut le new Wavves ?

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