GTA Online : Le Braquage de Cayo Perico

On va en boîte ? Pas réellement, bien sûr, d’abord parce que c’est interdit actuellement, mais surtout parce qu’on se demande bien pourquoi on aurait envie de faire en vrai ce qu’on peut faire dans un jeu vidéo sans sortir de chez soi. La dernière mise à jour en date du mode online de GTA V – sans surcoût pour les possesseurs du jeu – nous offre une île à arpenter, de nouvelles radios à écouter (dont l’une à la programmation conçue par Julian Casablancas des Strokes) et un grand braquage à planifier, mais pour l’instant, c’est sa nouvelle boîte de nuit libre d’accès qui retient notre bambocheuse attention.

On pousse d’abord timidement la porte du Music Locker – car tel est son nom. On entre, ça va, pas trop de monde, on se commande une vodka, bien moins chère que le whisky. Et puis on avance vers le dancefloor. En ce moment, c’est Moodymann, fameux (vrai) DJ de Detroit qui mixe au Music Locker. Allez, on y va. Maintenez L2 pour danser.” On maintient L2, on bouge les bras. On tente la salsa, la danse du poisson”, le berceau du chat”. On change de style : “Energique”, “enfiévré”, “roue libre”, “collé-serré”. Il paraît qu’on peut danser à deux mais, pour l’instant, on n’ose pas trop. Surtout qu’au milieu des silhouettes contrôlées par la console, on a repéré une vraie personne. Dans les prochaines semaines, il paraît que Keinemusik et Palms Trax mixeront à leur tour au Music Locker. Ça ne fait aucun doute : on reviendra.

Sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X/S et Windows, Rockstar Games

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Overcooked : All You Can Eat

Phénomène du party game culinaire, Overcooked adopte la philosophie du buffet à volonté pour son arrivée sur les nouvelles consoles, All You Can Eat réunissant Overcooked 1 et 2 et l’ensemble de leurs DLC, dont un bon nombre de niveaux sur le thème des fêtes de fin d’année. Cette édition dispose également d’un mode de jeu en ligne – jusqu’ici absent du premier Overcooked – qui tombera à pic en cas de Noël confiné. Mais si Overcooked est d’abord pensé pour le multijoueur, il reste possible de s’y adonner en solitaire pour constater que coopérer avec soi-même peut aussi devenir une expérience particulière. Dans tous les cas, avec son joyeux style cartoon et son level design tordu, Overcooked est toujours aussi bon. 

Sur PS5 et Xbox Series X/S, Ghost Town Games / Team 17 / Sold Out / Just For Games, environ 50€

>> A lire aussi : Comment les jeux vidéo nous ont aidé à surmonter l’année

Puyo Puyo Tetris 2

Pourquoi jouer à un puzzle game quand on peut en pratiquer deux à la fois ? Le petit miracle de Puyo Puyo Tetris est que ça marche : jongler mentalement avec deux logiques divergentes d’assemblage des formes et des couleurs se révèle incroyablement stimulant, surtout quand ces dernières appartiennent à deux des meilleurs spécimens du genre : l’antique Tetris et son émule nippon Puyo Puyo. D’autant que dans Puyo Puyo Tetris comme dans son excellente suite fraîchement parue, la logique du crossover est poussée à l’extrême, avec de multiples variations sur les principes de chacun des deux jeux et sur la manière de les combiner. Il est d’ailleurs piquant d’affronter quelqu’un en duel alors que l’on joue chacun à un jeu différent. A noter qu’à moins d’être allergique aux sucreries du Pays du Soleil-levant, l’emballage kawaii de Puyo Puyo Tetris 2 achève de rendre l’affaire irrésistible.

Sur Switch, PS4, PS5, Xbox One et Xbox Series X/S, Sega, environ 40€. A paraître sur Windows

Space Invaders Forever

Au même titre que Tetris ou Pac-Man, Space Invaders fait partie des classiques inépuisables du jeu vidéo qui, des décennies après leur sortie, stimulent toujours l’imagination des créateurs. Space Invaders Forever rassemble ainsi, selon une logique de remix, trois variations enthousiasmantes sur les principes du shoot’em up pionnier. Basé sur une installation interactive présentée au Japon pour son quarantième anniversaire, Space Invaders Gigamax 4SE le transforme en expérience collective en permettant à quatre joueurs de s’allier pour repousser les envahisseurs.

De son côté, le superbe Space Invaders Extreme dope l’affaire au rhythm game sur un terrain de jeu toujours changeant et dans un esprit proche des essais synesthésiques de Tetsuya Mizuguchi ou de Jeff Minter. Quant à Arkanoid vs Space Invaders, adapté d’un titre mobile, il fait fusionner Space Invaders avec un autre classique du jeu d’arcade, le casse-brique Arkanoid, et nous retourne gentiment le cerveau avec son injonction à nous placer cette fois sur la trajectoire des projectiles qu’on avait jusqu’ici toujours dû éviter. Dans tous les cas, c’est réjouissant.

Sur Switch, PS4 et PS5, Taito / ININ Games, environ 30€

Mad Rat Dead

Vous êtes un rat mort. Mais il ne faut pas désespérer : de manière tout à fait exceptionnelle, vous allez pouvoir revivre votre dernier jour sur Terre et, par la même occasion, essayer de vous venger des humains. Seule condition : vos déplacements devront se faire au rythme de la musique qui les accompagne pour que continue à battre votre petit cœur de rat. Proche de titres comme 140, Sound Shapes, Inside My Radio ou Maestro! Jump in Music, Mad Rat Dead offre un exercice de plateforme flirtant avec la danse et où rien n’est pire que de bouger à contre-temps. Appuyer sur une touche de la manette dans le bon tempo devient d’ailleurs bien vite un plaisir en soi, plus encore que de triompher de ses niveaux pas si simples et d’atteindre la phase suivante de dialogue au style gentiment cartoon. Aussi mort soit-il, ce rat a le sens de la fête.

Sur Switch, PS4 et PS5, Nippon Ichi Software, environ 40€

>> A lire aussi : Voici nos 10 jeux vidéo préférés de 2020

Grindstone

Joyau du service Apple Arcade, Grindstone est arrivé sur la Switch juste à temps pour les fêtes et pour nous faire oublier tout le reste en cas de besoin. Puzzle game déguisé en jeu d’aventure (à moins que ce ne soit le contraire) par les Canadiens de Capy Games déjà auteurs, il y a une bonne décennie et dans le même esprit, du très bon Might and Magic : Clash of Heroes, Grindstone nous fait combattre des créatures colorées qui, selon la tradition tetrissienne, descendent sur une grille du haut de l’écran.

Le but : choisir notre parcours pour en éliminer le maximum sans se faire (trop) malmener en retour avant d’aller reprendre des forces et peaufiner notre équipement (bouclier, épée, arc…) à l’auberge. Sous l’apparente brutalité des combats, Grindstone est un jeu d’une grande élégance qui réussit – ce n’est pas rien – à renouveler le genre. Et si l’on y ramasse coffres et trésors, il ne faut pas s’y tromper : le vrai cadeau qui fait du bien, c’est le chemin.

Sur Switch, Cappy Games, 16,79€. Egalement disponible sur Apple Arcade

Doom Eternal

Doom, c’est (aussi) une certaine idée de la fête : intense, nerveuse, épuisante – mais il s’agit ici de ce qu’on appelle une “bonne fatigue”. On se poursuit dans les couloirs en hurlant avant d’aller se cacher dans le premier recoin. On a six ans, 18 ou 50 et c’est toujours bien – même si les excès gores et les démons de cette danse macabre hardcore font qu’on ne laissera quand même pas la manette passer entre toutes les mains.

Disponible sur les autres plateformes depuis le printemps, Doom Eternal arrive lui aussi sur la Switch pour Noël et se révèle un modèle d’adaptation qui, dans le cas d’une console moins puissante, est toujours une question de compromis (coucou, Cyberpunk 2077). Evidemment, l’image en devient moins nette et détaillée, mais les sensations demeurent les mêmes. Mieux : prenant en compte la détection de mouvement de la Switch, que l’on bouge pour viser, cette version pourrait bien être la plus “jouable” de toutes et fait figure de parfait cadeau de dernière minute. A se faire à soi-même, éventuellement.

Sur Switch, id Software / Bethesda, environ 60€. Egalement disponible sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X/S, Windows et Stadia.

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